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Hedge fund : La gestion alternative.

Malgré la nouvelle euphorie haussière ayant pris ses racines il y a deux semaines avant de se confirmer durant cette semaine (du 27/04 au 01/05), les marchés ont lourdement subi la crise du Coronavirus avec des Max Drawdown aux alentours des 40%. Cela étant logique car les marchés ont normalement pour objectif de retracer la valeur fondamentale des actifs qui le composent, ce qui signifie qu’avec une baisse de la demande et donc de la production la valeur fondamentale ne peut que se détériorer. Cependant il est tout de même intéressant de se pencher vers certains organismes d’investissement qui se retrouvent à subir de lourdes pertes sur leurs résultats d’exploitation due au risque systémique qui s’est déclenché. Ces investisseurs ont pourtant l’habitude de la gestion des risques et n’en sont pas à leurs premières crises systémiques, même si nous le concédons celle-là n’a rien de commun avec les précédentes à cause de son origine externe à l’économie. Comment pouvons-nous expliquer ces pertes toujours aussi violentes, et qui pour une fois pouvaient-être prévisible… La propagation du Covid de la Chine vers l’Europe ne s’est pas faite en un jour. La Gestion alternative peut apparaître pourtant comme une des solutions face au risque de marché.

Définition : la Gestion alternative est souvent pratiquée par des Hedge Funds qui ont pour objectif d’augmenter le rapport performance volatilité.

Pour rappel un Hedge Funds est un gestionnaire d’actif qui fait appel à l’endettement pour créer un effet de levier quant à ses fonds et se doit donc pour survivre d’avoir des rentabilités plus élevées que de simples Asset Management (voir l’article : ).

Revenons à la gestion alternative, lorsque nous parlons d’augmenter le rapport performance/volatilité, nous touchons à l’objectif de création d’un ou de plusieurs portefeuilles efficients.

Un portefeuille efficient, est définit comme un portefeuille qui avec un risque définit atteint la rentabilité maximale ou avec une rentabilité définie atteint un risque minimal.

Pour arriver à cet objectif la théorie de Markowitz est utilisée, elle considère que la diversification est le meilleur moyen pour faire baisser la volatilité et garder une rentabilité intéressante (la volatilité étant associé au risque).

Nous voilà donc en théorie capable de répondre au risque systémique grâce à cette théorie, dont je n’ai pas tout détaillé avec les notions de Corrélation, Beta, Frontière Efficiente, Vente à découvert etc…

Le principal argument utilisé mis en avant pour expliquer que cette théorie de Gestion alternative n’est pas valable dans un risque de marché est que, l’ensemble du marché se retrouve dans un « Bear Market » et que la diversification n’y peut rien lorsque le marché dans sa totalité est en vente, et cette explication est tout à fait valable.

Nous pouvons donc estimer que la Gestion alternative est donc une notion erronée puisqu’elle ne permet à aucun cas par l’augmentation de son rapport Rentabilité/Volatilité de pouvoir proposer d’autres modes de gestion permettant non pas de continuer à prospérer en crise mais au moins de sauvegarder ses gains antérieurs ou dans un moindre de registre de limiter ses pertes. La gestion alternative comme nous l’entendons devient alors un moyen de limiter au maximum son risque spécifique voir de l’annuler mais n’a donc aucun effet sur le risque de marché. Sa notion donc de rentabilité donnée pour son risque minimum en prend donc un coup.

Cependant ne soyons pas trop dramatique, nous pouvons mettre en avant des « super couvreurs » qui ont peut-être un temps d’avance sur la gestion alternative.

Ces personnes ne sont ni plus ni moins que les trésoriers d’entreprises (Eh oui la finance de marché n’est pas constituée que de simples traders qui contrôlent le monde comme nous explique la théorie « Hollywoodienne »). Leurs visions est simple, ils doivent protéger les excédents de trésorerie d’exploitations dégager par l’entreprise via les produits dérivés.

Ils n’ont aucune ambition de surperformance des marchés, ils se doivent juste d’éviter que l’entreprise ne perdent trop d’argent. Ce ne sont pas les instruments qui manquent entre les options simples ou de secondes générations en passant par les exotiques, les multitudes de swaps qui existent etc…

Nous ne rentrerons pas dans les détails de ces différents outils, mais nous voyons qu’il existe d’autres solutions pour essayer de minimiser au maximum l’impact des différents krach boursiers, et que la vision que nous portons sur la Finance n’est donc pas arrivé à maturité.

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