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Crise du coronavirus : Le paradoxe Américain.

Les Etats-Unis sont la première puissance mondiale et se dispute avec la Chine la médaille d’or de première puissance économique. Il est donc logique qu’en temps de crise le Dollars et les dettes Américaines soient recherchés.

Cependant cette crise du Coronavirus à la particularité d’avoir fait des Etats-Unis sa cible numéro un.

Je m’explique, le bilan sanitaire américain est le plus lourd de la planète (officiellement si nous considérons les données fournies par les autorités Chinoises comme fiables, il faut tout de même rappeler que depuis la crise du Coronavirus, 8 millions de téléphones Chinois ont été déconnecté…).

 Les Etats-Unis viennent d’encaisser leur pire krach pétrolier de l’histoire, beaucoup de raffineries sont au bord de la faillite. Les résultats économiques sont désastreux comme dans tous les pays du monde, c’est pourquoi la FED et le Gouvernement Américain réinjectent énormément de liquidités ayant pour but de soutenir l’économie, ce qui a également pour conséquence de faire gonfler sa dette. Rappelons que les USA est le pays qui a la deuxième plus grosse dette mondiale derrière le Japon.

Cependant, à contrario de ce dernier, il ne la détient pas par des Fonds d’Investissement Américains et autres compagnies Américaines, comme c’est le cas du Japon qui lui détient sa dette à 90%.

Nous voyons donc que ce soit du point de vue sanitaire, économique ou encore de l’endettement les USA font parties des pays en première ligne du Coronavirus, mais lorsque nous regardons certaines données économiques comme les cotations des différentes obligations mondiales, nous voyons que la confiance des investisseurs est loin de s’être effrité envers le pays des 50 Etats.

Le Bund Allemand et le T-Bond Américain durant cette dernière semaine du 20/04 au 24/04 ont été les deux obligations d’Etats occidentales ayant eu leurs rendements à la baisse. Nous avons même assisté durant le krach pétrolier qui touche principalement l’économie Américaine, des investisseurs délaissant l’OAT Française ou le Bund Allemand pour aller se réfugier vers les obligations Américaines. Nous voyons bien que certains biais cognitifs et émotionnels ne sont pas uniquement réservés aux boursicoteurs particuliers.

Sur le marché des Changes, nous constatons également que le billet vert est, avec le Yen, les deux principales devises de valeurs refuges en y incluant de manière plus réduite le Franc Suisse.

Pour conclure, ne soyons pas alarmiste, la situation Américaine est mauvaise comme tous les pays du monde et il est fort probable que cette économie retrouve sa dynamique une fois que l’ensemble des économies mondiales seront réouvertes. Il est toutefois intéressant de remarquer ce qu’on pourrait appeler un manque de rationalité venant des principaux opérateurs mondiaux envers les actifs Américains qui semblent être mis sur un piédestal parmi les valeurs refuges.

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