Vous avez très certainement entendu parler ces dernières semaines de l’hystérie dont font preuves tous les commentateurs des marchés financiers, du aux baisses et aux hausses que l’on peut qualifier d’historique en termes d’intensité sur une journée.
Nous n’allons pas aujourd’hui vous donner nos anticipations ou nos prévisions à la hausse ou à la baisse quant au futur des cotations boursières.
L’objectif étant de vous donner tous les éléments géopolitiques et fondamentaux actuels, qui sont et seront *des prime value aux yeux des investisseurs institutionnels, et qui vous permettront de comprendre, à quoi les « traders » de marchés réagissent. Et donc potentiellement vous permettront d’anticiper leurs perceptions et donc leurs actions futures sur les marchés.
Nous allons passer maintenant aux différents éléments géopolitiques et fondamentaux qui rendent le marché « Bearish » ou plus communément appelé baissier.
Le nombre de contamination et de décès : C’est certainement le front sanitaire qui est le plus à même de prolonger cette crise ou de l’arrêter, le virus n’a pas encore atteint son pic en Europe et a déjà envahi les USA.
Les données nous parlent de 20 000 morts pour 460 000 cas, même s’il faut retirer à ce dernier chiffre 113 000 guéri, ce qui nous fait un taux de mortalité autour de 4%. Les principales variables à regarder vont être le taux de mortalité ainsi que le nombre de contamination.
Résultats et prévisions économiques : La croissance pour 2020 est déjà bannie sauf retournement exceptionnel de conjoncture. Le secteur des services est lourdement touché, la manufacture résiste bien mieux aux prévisions auxquelles on pouvait s’attendre, mais reste toutefois en contraction. Les résultats et les prévisions économiques sont derrière le front sanitaire, les informations les plus susceptibles de faire chuter les marchés.
Mesures de confinement : Ce fut en premier la Chine, ensuite l’Europe, puis le monde entier, les mesures de confinement, sont des signes que la pandémie progresse, ce qui a pour but de toucher le moral des marchés.
Passons aux éléments « Bullish » de l’actualité, vous l’avez compris haussier.
L’injection de liquidités des Banques centrales et des gouvernements : Reprise du quantitative easing de plusieurs banques centrales, injection de 2 000 milliards de liquidités dans l’économie américaine, la BCE qui pense à la mise en place d’obligation mutualisée au sein de l’Europe, les gouvernements européens qui font exploser leurs déficits budgétaires pour venir en aide aux ménages et aux entreprises. La liste est longue de toutes les mesures qui ont été prises ces derniers jours, et ils seraient bien trop long de toutes vous les détailler.
La planche à billet a fonctionné ces derniers jours, et c’est catastrophique d’un point de vue financier… Cependant il faut bien soutenir l’économie, qui est très impacté par cette pandémie généralisée, et c’était le meilleur moyen de réponse à court terme.
Les investisseurs voient d’un très bon œil pour le court terme cet apport de liquidité qui empêche une déroute totale de l’économie, bien qu’économiquement parlant l’année 2020 ne pourra pas être sauvée.
Rapports positifs du front sanitaires : La Chine revit, la propagation du virus diminue, sa mortalité n’augmente pas. L’Italie vient de connaitre sa deuxième journée consécutive de diminution de mortalité. Les infos se font rares, mais lorsqu’elles arrivent, un optimisme boursier apparaît. C’est certainement dans la *prime value positive aux yeux des investisseurs.
Retenons donc que les bullish et bearish sont des notions importantes à surveiller et à analyser continuellement afin de mieux appréhender le marché.
*Le terme Prime value : désigne une information qui va être prédominante par rapport aux autres informations à cause d’un biais émotionnels.